BIRMANIE VENDREDI
04/06/04 Lorsque
j'arrive en fin d'après-midi à la gare routière. La boue
est partout, voitures et cars s'enlisent. Cette gare est immense, presqu'une ville
avec des logements, des commerces. Il y règne une ambiance de chaos. Notre
bus est en parfait état. Cette fois-ci, c'est notre chauffeur qui pose
problème. Un vrai pervers qui nous empêche de dormir. Il annonce
les pauses en allumant des néons criards et en balançant à
plein volume un " Joe Satriani " local. Il le fera sept fois. C'est
proche de la torture. Puis à 3 h 30 du matin il décide de nous projeter
un film d'action thaï. Soit près de deux heures de fusillades entrecoupées
de scènes de combat à la " Jacky Chan ". Et à 5
heures il se croit au karaoké se mettant à reprendre avec une voix
bien affirmée, mais mal réglée, les paroles d'une variété
birmane insupportable. Je veux le tuer ! Lors d'une pause, un Birman insiste
pour me payer mon snack. Ce menuisier est content de rencontrer un Français,
son patron l'est également. Il me montre sa carte puis dans le bus il me
présente une de ses réalisations. Ahhhhhh ! Une
table en teck. C'est
dommage que je n'ai pas retenu le mail de son patron, je lui aurais dit ce que
je pense des entrepreneurs participant à la disparition du teck et qui
de surcroît investissent dans un pays condamné par toutes les ONG
pour non-respect des droits de l'homme. Cette fatigue me rend agressif.
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